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Premier affichage régulateur de Patek Philippe

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October 2011


Patek Philippe a récemment présenté une nouvelle pièce, inédite pour la Manufacture genevoise: une montre à affichage type “régulateur”, dotée qui plus est d’un quantième annuel. Cette montre est équipée d’un nouveau calibre automatique, le 31-260 REG QA, un mouvement extra-plat (33mm de diamètre sur 5,08mm d’épaisseur combinée – mouvement de base plus quantième annuel) à micro-rotor unidirectionnel offrant une réserve de marche de 60 heures.

Premier affichage régulateur de Patek Philippe

Conçu pour la nouvelle technologie

Ce nouveau calibre, directement inspiré du fameux calibre extra-plat 240, lancé en 1977, a pour principale caractéristique d’avoir été conçu dès la départ pour accueillir un organe régulateur en Silinvar®, avec son spiral Spiromax® et son échappement Pulsomax® (avec ancre et roue d’ancre en Silinvar®). Ensoi, l’utilisation de l’organe régulateur en Silinvar, développé spécifiquement par Patek Philippe, n’est pas une nouveauté (c’est en 2006 que Patek Philippe a dévoilé ses premiers échappements réalisés dans cet alliage spécifique de silicium – lire à ce propos l’article The Silicon Revolution sur europastar.com). Amélioration de l’isochronisme, accroissement du rendement débouchant sur une optimisation de sa marche et de sa fiabilité sont les principaux avantages de cette technologie. D’autant plus que son utilisation programmée dès le début de la conception du nouveau calibre a permis aussi à Patek Philippe d’optimiser les profils du rouage, du barillet à la roue d’ancre. De nouveaux profils de denture assurent ainsi un meilleur engrènement roues et pignons, une réduction des frottements et une transmission énergétique plus efficace. Autre point, ces technologies ont permis à Patek Philippe d’augmenter la fréquence de ce nouveau mouvement à 3,2Hz, soit un inédit 23 040 A/h, ce qui représente une augmentation de fréquence de 10%. Selon les horlogers de Patek Philippe (seuls à pouvoir étalonner leurs montres à cette fréquence, car aucune machine du commerce ne s’y prête, ce qui est bien dans l’esprit d’autocontrôle et d’auto certification du Poinçon Patek Philippe) cette fréquence plus élevée "rend plus aisé le réglage de la précision de marche aux tolérances Patek Philippe" qui s’établissent à -3;+2 secondes d’écart sur 24h, soit un delta de 5 (le COSC s’établissant à un delta de 10).

L’optimisation du rendement énergétique obtenue par ces différentes innovations a permis à Patek Philippe d’utiliser un ressort-moteur moins puissant et beaucoup plus long, poussant donc l’autonomie de marche des 48 heures du précédent calibre à 60 heures (soit 25% de gain).Avantage concomitant,la courbe de couple de ce ressort extra-long est bien plus plate tout au long du désarmage, procurant ainsi une meilleure stabilité d’amplitude. C’est sur cette nouvelle base que Patek Philippe a “greffé” un mécanisme de Quantième Annuel à guichets (jour, mois et date ne nécessitant qu’une seule correction par an). Introduite en 1996, cette “complication utile” figure parmi les plus grandes réussites commerciales (et techniques) de la Manufacture genevoise.

Premier affichage régulateur de Patek Philippe

Elégance technique intemporelle

Elle vient idéalement compléter l’affichage de type régulateur de ce nouveau garde-temps. On avait pris l’habitude de voir exposés les trois guichets du Quantième Annuel en arc de cercle entre 10h et 2h. Etant donné le choix d’un affichage de type “régulateur”, soit une minute centrale, les heures à 12h et les secondes à 6h (ce qui, soit dit en passant, n’était pas possible avec le calibre 240 précédent dont la petite seconde était à 5h) il était impossible de conserver cette disposition. Le jour figure donc à 10h, le mois à 2h et la date vient se loger à 6h,dans le compteur des petites secondes (ce que d’aucuns regrettent, car, sur un régulateur, on devrait pouvoir lire sans discontinuer la précision de battement de l’aiguille des secondes,mais comment aurait-il pu en être autrement, à moins de renoncer au Quantième Annuel...?).

Tout au service de la lisibilité, précision de marche oblige, l’esthétique générale de la pièce est d’une sobriété exemplaire. Le boîtier de 40,5mm en or gris, de type Calatrava, est d’une construction classique en trois étages:fond doté d’un saphir transparent,carrure satinée horizontal et lunette biseautée au profil plat, tout comme les longues cornes elles aussi biseautées, qui donnent à la pièce sa grande et discrète élégance. Sur le cadran d’un gris argenté foncé satiné vertical, se détachent les cadrans auxiliaires azurés et la minuterie chemin de fer, traités d’un gris plus clair. Chiffres arabes simplifiés, index fins et aiguilles bâton sont traitées en bleu, de façon à renforcer encore l’aspect délicatement technique de la pièce.Vendue au prix de 44’000.-CHF, à peine sortie des limbes, cette sobre et précise nouveauté a pourtant tout l’air déjà d’un classique de la marque genevoise.

Source: Europa Star Première Vol.13, No 5