L’horlogerie selon CHANEL repose sur des codes stylistiques intangibles, posés par Mademoiselle Chanel. Ceux-ci sont au cœur même de son identité profonde: simplicité des formes, rigueur des couleurs, authenticité des matières. Quand à ces formes architecturales pures, à ces couleurs nettes privilégiant le noir et le blanc, et à ces matières sans compromis se mêlent diamants et pierres précieuses, les effets exceptionnels qui en résultent prennent une forme d’évidence. Diamants et pierres précieuses viennent renforcer la pureté architecturale de la forme, illuminer la rigueur de la couleur, souligner l’audace de la matière. Horlogerie et joaillerie semblent non pas s’additionner de façon artificielle mais tout naturellement fusionner en un objet essentiel, et donc intemporel.

La montre Première Tourbillon Volant offre un spectaculaire et poétique exemple de cette précieuse fusion entre Haute Horlogerie et Haute Joaillerie.

Les 228 diamants dont son boîtier et sa lunette d’or blanc 18 carats sont sertis (poids total 7.7 carats) soulignent avec vigueur et éclat l’architecture si pure de la boîte de la collection Première, inspirée comme on le sait de la forme de la Place Vendôme et du célèbre bouchon du flacon du parfum CHANEL No5. Mais dans cette version joaillière, sa géométrie stylisée se représente sur deux niveaux. La carrure est surmontée d’une lunette qui encadre majestueusement le cadran en céramique noire. Aux angles, les pans ont été taillés, conférant à la pièce un dynamisme et une lumière supplémentaires. Cette architecture du boîtier sur deux niveaux favorise la création de nombreuses variations du travail de sertissage. Ainsi, par exemple, la base du boîtier peut être sertie de diamants baguette verticaux, rectangulaires sur tout son pourtour sauf dans les angles coupés mis en valeur par des diamants baguette carrés, et le flanc de la lunette être serti de diamants ronds. Ou, alternativement, c’est la lunette qui est sertie de diamants baguette avec ou sans pierres de couleur qui, en mélangeant leurs feux, créent à chaque fois de nouveaux accords... Innombrables sont ainsi les variations et les combinaisons possibles. Sur le flanc du boîtier, une grande couronne est également sertie de diamants baguette et ronds.

Cette rigoureuse féerie joaillière permet à la lumière de jouer pleinement son rôle de mise en valeur de la sculpture florale qui tourne sur le cadran: un tourbillon volant en forme de camélia dont les pétales sont taillés dans du métal et le cœur endiamanté empli d’une résille semi-transparente qui donne à la fleur sa délicate texture. Cet aérien camélia accomplit une rotation par minute, les pétales indiquant dès lors l’écoulement des secondes. Les aiguilles des heures et des minutes, décentrées plus haut sur le cadran noir sont également serties de diamants, ce qui représente un petit exploit en soi, du fait de leur taille et de la finesse des aiguilles en or.

Haute Joaillerie, donc, mais aussi Haute Horlogerie car ce poétique et mystérieux camélia est un tourbillon volant dont la cage, dépourvue de pont supérieur mais qui renferme l’organe réglant de la montre (soit l’échappement, le balancier et le spiral) semble tourbillonner en apesanteur. Un véritable exploit horloger, mis au point avec les constructeurs, ingénieurs et maîtres-horlogers suisses de Renaud & Papi (APRP), le pôle de recherche et développement avancé de la manufacture Audemars Piguet. Avec la Première Tourbillon Volant, CHANEL offre aux femmes une véritable complication mécanique horlogère et démontre que la rigueur de sa démarche stylistique est au service de la plus lumineuse poésie.

Jeux de matières

Autre rencontre fascinante entre deux matières que tout semble a priori opposer: la céramique high-tech et le diamant. Le mariage entre ce matériau composite de haute technologie, à la fois dur et soyeux, insensible aux outrages du temps, et le carbone issu de la nuit des temps qui l’ont transfiguré en diamant, produit d’exceptionnels effets. En s’emparant de la J12, la montre culte de CHANEL qui, la première, a donné à la céramique high-tech ses lettres de noblesse, les diamants et les pierres précieuses ne font qu’en magnifier l’architecture si parfaitement équilibrée et en souligner le dessin si reconnaissable. La J12, qu’elle soit simplement sertie autour de sa lunette ou toute rayonnante d’un pavage intégral de diamants, démontre ainsi l’étendue de sa versatilité. Toujours différente mais toujours elle-même, elle parvient à démultiplier ses effets. Car le dessin immuable de son boîtier et de son bracelet se prête à merveille à ces fécondes rencontres qui marient céramique, or blanc, or jaune, diamants ronds ou baguette, pierres précieuses aux éclats colorés, émeraudes, rubis, ou saphirs.

En témoigne cette nouvelle version de la J12 qui marie ici or blanc 18 carats, saphirs cognac (ou roses) et céramique de titane. La couleur et l’éclat uniques de cette céramique de titane hautement résistante aux rayures est obtenue par l’adjonction de titane à la céramique elle-même qui est ensuite polie à la poudre de diamant. Il en résulte une luminosité particulière, dont la douceur et la subtilité des reflets se marie à la perfection avec le tendre éclat des 36 saphirs cognac (ou roses) de taille baguette sertis tout autour de sa lunette (pour un total de 6,1 carats). Sur le cadran, douze diamants marquent en index le passage des heures. Animée par un mouvement mécanique à remontage automatique, cette J12 disponible en 38 mm ou en 33 mm de diamètre, étanche à 50 mètres, est dotée d’un fond et d’une boucle triple déployante en titane. Ultime subtilité, sa couronne en or blanc 18 carats est assortie d’un cabochon saphir cognac (ou rose).

Autre déclinaison joaillière de la J12, ce modèle en or blanc 18 carats est intégralement pavé de 1 018 diamants ( 11,9 carats). Véritable féerie éclatante et chatoyante, ce pavage exhaustif met en lumière de façon radicale l’architecture si forte et les lignes si nettement dessinées du boîtier, de la lunette, du cadran et des maillons du souple bracelet de la J12. Le cadran noir est encerclé d’un pavage de diamants et sur son rehaut pavé, douze diamants noirs figurent en index, tandis que sa couronne sertie de 12 diamants ( 0,07 carat) est surmontée d’un cabochon en onyx taille ogive.

Etanche à 50 mètres, cette J12 suprêmement joaillière est équipée d’un mouvement à quartz de haute qualité et est disponible en trois tailles, 38, 33 ou 29 mm de diamètre.

Dans le secret de Mademoiselle Privé

Inspiré par la plaque qui figurait sur la porte de l’atelier personnel de Mademoiselle Chanel, “Mademoiselle Privé” est le sobre nom qui a été donné par CHANEL à une nouvelle collection de montres pures et essentielles qui permettent de travailler le cadran en toute majesté et avec la plus haute créativité possible.

D’une très grande sobriété, le boîtier parfaitement rond de Mademoiselle Privé est ainsi dépourvu de cornes et monté sur un bracelet intégré. Ce disque totalement épuré s’accorde merveilleusement à un sertissage neige, mais permet aussi la mise en valeur du travail exceptionnel effectué sur les cadrans de cette nouvelle collection.

Le plus haut exemple de ce travail décoratif s’inspire directement des fameux et somptueux panneaux chinois de Coromandel qui ornent encore aujourd’hui l’appartement de Mademoiselle Chanel.

C’est à Anita Porchet, sans doute la plus renommée des spécialistes de l’émail horloger, qu’a été confiée la redoutable mission de reproduire en émail grand feu certains motifs particulièrement raffinés des panneaux de Coromandel. L’émailleuse travaille sur un fond de cadran finement gravé puis recouvert d’émail noir d’une profondeur et d’une vibration exceptionnelle. La tâche requiert non seulement une très grande habileté artistique mais aussi une connaissance intime des secrets de l’émail grand feu qui l’oblige à travailler couleur après couleur car chacune nécessite son propre temps et sa propre température de cuisson, les couleurs elles-mêmes se transformant au cours de l’opération. A chaque étape, jusqu’au dernier passage au four, tout le travail effectué peut être remis en cause par une cuisson fautive.

Chaque montre est ainsi unique, inspirée par une autre scène tirée des panneaux de Coromandel, dont le nom figure graver sur le fond en or du boîtier.

Encerclé dans son boîtier entièrement serti neige, ce qui confère à la pièce un toucher infiniment soyeux, monté sur un bracelet alligator Mississipiensis noir, surmonté de deux simples aiguilles ajourées, le cadran de Mademoiselle Privée est magnifiquement mis en valeur, comme le mérite son statut de véritable œuvre d’art.

Imaginaire symbolique

Le cercle parfait du cadran de Mademoiselle Privé se prête à toutes les variations poétiques et joaillières. Constellations, comètes, étoiles, camélias, plumes... Autant de motifs issus directement de l’imaginaire symbolique de Mademoiselle Chanel, autant d’écrins des savoir-faire qui trouvent ici une expression singulière. Autant d’approches, de mise en valeur des précieux métiers d’art qui concourent à la réalisation de cette collection qui dévoile tout l’imaginaire de CHANEL.

Ainsi La plume est-elle un hommage à la collection «Bijoux de diamants» De Mademoiselle Chanel. Une collection née en 1932, d’une liberté et d’une modernité visionnaires, dans laquelle ce motif apparaît pour la première fois sous forme d’une somptueuse broche. Tantôt graphique, Ajourée, voluptueuse, prête à s’envoler, la plume se prête à une infinie Créativité, comme aux plus précieuses audaces. Ici, c’est une plume enchantée qui se dessine sur le fond du cadran en émail noir de ce modèle de la collection Mademoiselle Privé. Le motif, sculpté en relief dans de l’or blanc 18 carats, est décoré d’un serti grain mêlé à un serti invisible qui composent ensemble un subtil dégradé de saphirs roses et de diamants. De la laque rose appliquée sur les pointes de la plume vient en souligner la délicatesse. Le boîtier en or blanc 18 carats de 37,5 mm est tapissé de diamants et de saphirs roses sertis neige. Animée par un mouvement mécanique à remontage automatique, disposant d’une réserve de marche de 42 heures, la montre Mademoiselle Privé Plume est montée sur un bracelet alligator Mississipiensis noir avec boucle déployante sertie de diamants.

Fleur favorite de Gabrielle Chanel, le camélia est à l’honneur sur une autre création associant avec élégance sertissage et sculpture sur nacre. Composée d’une dizaine d’éléments différents, c’est une véritable fleur de nacre sculptée dont chaque pétale, taillé à la main, arbore une forme différente. Assemblés en une très fine marqueterie, ces pétales composent un camélia qui restitue merveilleusement le velouté et la douceur des pétales de la fleur originelle. Ce splendide camélia vient s’épanouir sur un cadran en onyx noir, se parant ainsi de subtils reflets qui insufflent vie et féminité à cette montre ponctuée de 7 index de diamants. Deux aiguilles aux formes florales, entièrement ajourées viennent parachever ce tableau d’un raffinement exquis, encadré par un boîtier en or blanc 18 carats serti de diamants et animé par un mouvement quartz de haute précision. Cette montre Mademoiselle Privé est montée sur un bracelet satin noir et une boucle ardillon sertie de diamants.

Source: Europa Star Première Vol.14, No 6