(Suite de l’article “En marge du SIHH...”) TAG Heuer a spectaculairement customisé une grand halle aux couleurs sixties de son modèle-phare, la montre Carrera, lancée il y a 50 ans par le toujours sémillant Jack Heuer.
C’est l’occasion pour la marque de mettre en avant son mouvement chronographe intégré, à roue à colonnes, le Calibre 1887. Un calibre qui avait fait couler beaucoup d’encre car basé sur des plans achetés à Seiko. Mais TAG Heuer a tenu bon, jouant la transparence, et la production in house de ce calibre, entièrement revisité, est désormais en pleine capacité. Il trouve le plus intéressant des écrins dans une série de chronographes Carrera lancés à l’occasion de cet anniversaire. Au premier rang de cette nouvelle famille, on trouve la Carrera Carbon Calibre 1887 Concept Chronograph. Une montre dont le design aux cornes asymétriques et aux poussoirs et couronne positionnés à 12h, s’inspire de la futuriste Carrera Mikrogirder (Aiguille d’Or au dernier Grand Prix d’Horlogerie de Genève). Principale caractéristique de ce modèle: boîtier, fond et lunette sont fabriqués en strates de fibre de carbone renforcée ultra fine, d’une épaisseur de seulement 0,007 mm. La fabrication passe par le façonnage des composants en 3D, qui sont ensuite chauffés, puis compressés avant d’acquérir par réaction chimique une rigidité extrême. Poids total de cette pièce de 45 mm de diamètre: 76.9 grammes! Quatre autres modèles sont lancés, abritant tous le Calibre 1887, avec lunette céramique, ou sous la forme d’un Racing Chronograph, d’un chronographe simple ou de la version classique Heritage.
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Mais si l’on est venu jusqu’ici, c’est aussi pour rencontrer Guy Semon, grand gourou de la recherche et du développement de la marque. Il nous présente une version de la célèbre V4, avec ses courroies de transmission les plus petites au monde, fabriquée elle aussi en “full graphite”. Mais c’est toujours sur de nouvelles pistes de régulation qu’il travaille avec son équipe de 52 personnes qui réalise environ 350 pièces de Haute Horlogerie technique par an. Il nous livre quelques informations sur ce qui se trouve dans son pipe-line mais, aussitôt, nous averti que c’est du off, voir du off-off, car il a décidé de ne plus montrer publiquement que ce qui peut être prochainement commercialisé. Attendez-vous donc à voir quelque chose d’assez étonnant à Baselworld. Nous ne pouvons en dire plus car quand Guy Semon, au gabarit tout à fait impressionnant, vous dit que c’est off, il vaut mieux le respecter.
En marge du SIHH: stations orbitales et satellites
Source: Europa Star Première Vol.15, No 1